La demande en berne durable obstacle à la relance

La levée progressive des contraintes du confinement n’est pas entamée, elle se prépare activement mais à tâtons. L’arbitrage a été rendu, le travail doit reprendre, l’économie doit être relancée. De nouvelles mesures sont en discussion afin de financer le redémarrage, mais les coûts additionnés des mesures engagées, qu’ils soient immédiats ou différés, deviennent insoutenables et le débat sur la manière de les régler est lancé, sans trop savoir comment.

Le pari dangereux de Macron

Si l’on s’en tient aux faits, les annonces d’Emmanuel Macron, qui ne fait plus état des avis des scientifiques, sont inquiétantes.

1/Il met en avant la réouverture progressive des écoles, un point sensible, pour masquer sa véritable priorité qui est la relance de la machine économique.

2/ Il refuse tout dépistage systématique, qui n’aurait selon lui aucun sens (sauf pour les scientifiques qui le préconisent), pour privilégier le test des seules personnes présentant des symptômes en oubliant le cas des asymptomatiques.

3/ Il ne dit pas quel sort sera réservé aux personnes testées positives, retourneront-elles dans leur famille si rien … Lire la suite

Quand les arbitrages renvoient à qui décide

Le vocabulaire de la crise s’enrichit de jour en jour. La résilience s’était installée, l’arbitrage monte en puissance. Les traders n’en ont plus l’usage exclusif, car il n’est plus seulement financier. Un nouvel arbitrage s’est imposé aux gouvernements qui dosent comme ils le peuvent protection sanitaire et économique en apportant des réponses variables et évolutives, le contrôle de la situation leur échappant des mains.

L’imagination est au pouvoir, disait-on

L’État est le dernier recours, c’est sans discussion ! Il l’est quand il devient vital de différer, prêter ou donner. Il l’est lorsqu’il préserve l’emploi ou quand il compense les pertes de chiffre d’affaires des entreprises et les chutes de revenu des particuliers. Son intervention pourra si nécessaire s’élargir. Quand la crise survient, l’État est une garantie tous risques. Les arbitrages ne sont plus confiés au marché qui n’est plus déifié. Il en découle bien des conséquences.

Si on aidait les masques à tomber

Dans l’improvisation, les plans se succèdent et s’additionnent, et ce n’est pas fini ! Les banques centrales et les gouvernements tentent de faire face à ce qui est désormais comparé à la Grande dépression, devant même la surpasser. Les suicides des financiers en moins, les morts du coronavirus et tout ce qui s’en suit en plus. L’économie plonge et des craquements se sont entendre dans le système financier, dont on découvre qu’ils sont tous deux systémiques. La pire des propriétés, celle devant laquelle ils sont désarmés.

Économie de guerre en temps de paix

La progression de la pandémie est selon l’OMS exponentielle malgré les mesures de confinement qui concernent maintenant la moitié de la population mondiale. Aux États-Unis, l’activité économique chute comme une pierre et dix millions d’américains se sont inscrits au chômage en deux semaines. Faut-il en rajouter pour souligner que nous vivons une économie de guerre en temps de paix ? D’où l’appel de plus en plus entendu au lancement du « plan Marshall » de l’après-guerre.